LÉGENDE
Chose rare et peut-être jamais vue, peu avant la fête de la Petite Montagne de 1997, on a pu capturer, dans une photo en noir et blanc de mauvaise qualité, la traversée du Suran, au niveau de Liconnas, par une Vouivre gigantesque aux ailes repliées le long de son corps de serpent, suivant un tracteur à charrette attelée, pour finir par se statufier, immobile, pendant toute la durée de la fête, au centre du village de Villechantria, sous le tilleul multi-centenaire… Elle a disparu mystérieusement une fois la fête finie. La mémoire en perdure vivace pour tous ceux qui ont assisté à ce spectacle extraordinaire !
La Fête de la Petite Montagne
Cette fête, qui était organisée par l’Adapemont, (Association pour le Développement de la Petite Montagne, structure de pays alors unique et qui anticipait un mouvement de mise en valeur du patrimoine qui allait largement se développer dans les décennies qui ont suivi), se tenait alors chaque année dans un village différent.
Le choix pouvait se porter sur de tout petits villages comme le nôtre, qui bénéficiait alors et pour cette occasion de moyens mutualisés qu’ils n’auraient jamais pu se permettre de développer seuls : grand feu d’artifice, bal monté et orchestre, animations, expositions temporaires, repas, buvette…
À cette occasion, les habitants avaient à cœur de tout faire pour que la fête soit aussi belle que possible : toutes les granges vacantes étaient soigneusement nettoyées et vidées pour accueillir les expositions et les animations, et certains d’entre eux entreprenaient des créations pérennes ou éphémères, destinées à magnifier le village et la région.
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De nombreuses initiatives individuelles
C’est ainsi que Jean-Dominique BUFFARD avait alors réalisé une grande maquette en trois dimensions de notre vallée du Suran (le thème de la fête étant, cette année-là, « Les Trois Vallées » qui irriguent le territoire de Petite Montagne jurassienne, à savoir celle du Suran, celle de la Valouse et celle de l’Ain.
Et que Paul VULIN, habitant de Liconnas et chaudronnier professionnel, avait réalisé, à partir de bidons métalliques soudés, cette sculpture monumentale, formée de plusieurs segments successifs semblant circuler sous terre, pour une longueur totale de plus de quinze mètres et une hauteur « au garrot » de plus de trois mètres !
De construction robuste, les segments les plus bas étaient accessibles aux enfants et nombreux sont ceux (devenus adultes depuis) qui peuvent s’enorgueillir d’avoir, jadis, « chevauché une Vouivre » !
