L’Église St Clair de Villechantria
Une fois de plus, l’opuscule de Marius VEYRE (extrait ci-contre) nous apporte quelques informations historiques précieuses, et en particulier une datation de certaines parties (principalement le chœur), qui signe le caractère ancien de cet édifice d’apparence extérieure modeste.
L’église St Clair en 2008
Au début du XIIIe siècle, la paroisse de Villechantria figure dans les pouillés du diocèse de Lyon ; elle était une annexe de celle de Saint-Julien. L’église fait suite à la chapelle castrale de Saint-Maurice. Le chœur date du XIVe siècle et le tabernacle du XVIe siècle. Une partie de la nef et le clocher ont été agrandis de 1884 à 1886.
Parmi les œuvres, il faut admirer un bas-relief en bois du XVIe siècle (classé historique). Deux vitraux aux signes templiers et plusieurs statues anciennes attirent l’attention.
L’ancienne cure, très vieille demeure, située près d’une petite grotte appelée La Balmette d’où jaillit une source qui alimente le village, possède un curieux escalier en pierre qui a tenté bien des peintres.
(Marius VEYRE)
L’escalier de l’ancienne cure
Particularités
Cette église présente une architecture originale : nef à plafond, chœur rectangulaire vouté en ogives avec des nervures, sacristie (autrefois chapelle seigneuriale).
Cette nef à plafond a une explication simple, illustrée par la photo ci-contre d’un énorme poële à bois rond surmonté d’une croix métallique : soucieux d’un certain confort pendant les offices, dans une région où les hivers peuvent être rigoureux, la présence d’un plafond pas trop haut a été la seule solution raisonnable trouvée pour rendre l’édifice tant soit peu « chauffable » !
L’intérieur de l’église (et sa nef à plafond) en 2008
À noter encore : un bas-relief (rétable) en bois du XVIe siècle représentant les douze apôtres et l’ordination de Saint-Mathias, deux vitraux aux signes templiers, et une statue du saint-patron (Saint-Clair) en bois doré (baroque, XVIIe – XVIIIe siècle).
Histoire actuelle
Bien que les offices ne s’y déroulent plus qu’exceptionnellement (une fois par an à l’occasion de la fête votive), ainsi que pour les célébrations de mariages ou de funérailles sur la commune), l’église est entretenue très régulièrement et avec soin par plusieurs habitants, comme en témoigne l’état du mouvement qui commande l’horloge extérieure et la sonnerie des cloches, et qui fait l’objet des soins méticuleux de Jean Fillod. Les vitraux ont également tous été démontés et nettoyés récemment par Jean-Dominique Buffard, tous deux habitants du village.
Le superbe mouvement de l’horloge